Quelques mois après l’introduction sur Euronext Paris de 2MX Organic, Jean-Pierre Mustier, ancien directeur général d’Unicredit, Tikehau Capital et la Financière Agache s’apprêtent à lancer, à leur tour, leur Special Purpose Acquisition Company (SPAC). En 2020, près de 250 de ces structures sans objet opérationnel et dédiées à l’acquisition d’entreprises de croissance se sont cotées aux Etats-Unis, contre 60 en 2019. Pourquoi une telle tendance ?
Ce succès s’explique par le fonctionnement des SPAC, extrêmement favorable, d’abord, aux investisseurs. Lorsque ceux-ci achètent des actions de l’entité introduite en Bourse, vendues généralement au prix unitaire de 10 euros, ils se voient attribuer, dans le même temps, des bons de souscription d’actions (BSA) qui leur permettent d’acquérir ultérieurement des titres à un prix prédéterminé, souvent 11,50 euros. Dès lors, plusieurs options s’offrent à eux. S’ils ne soutiennent pas l’acquisition initiale réalisée par le SPAC – désignée par le terme « initial business combination » (IBC) –, ils peuvent récupérer l’intégralité de leur capital investi et vendre leurs BSA, qui ont généralement pris de la valeur après cette première opération. S’ils décident de rester au capital de l’entreprise cotée, ils peuvent espérer réaliser une plus-value grâce à la progression du cours du titre et obtenir de nouvelles parts grâce à leurs BSA.
Le SPAC présente ensuite un certain nombre d’avantages pour les entreprises acquises. Ce dispositif leur permet...