«Nos banques ont souhaité que notre principal actionnaire, le fonds Searchlight, soit impliqué dans les négociations»
Dans quelle mesure la crise a-t-elle affecté votre activité ?
Le groupe n’ayant pas d’activité en Chine, nous étions relativement confiants lorsque, début mars, nous avons publié nos résultats 2019. Quelques jours plus tard, la situation a toutefois radicalement changé avec les mesures de confinement décidées à l’international. Les unes après les autres, nos chaînes de production ont dû être mises à l’arrêt. De ce fait, nos livraisons de pièces ont été stoppées, aboutissant à un fort recul de notre chiffre d’affaires. Au premier trimestre, celui-ci a baissé de 17,9 % sur un an, à 149,8 millions d’euros. La chute de nos ventes nous affecte doublement. Alors que nous recourons habituellement à l’affacturage pour accélérer les rentrées de cash, nous ne pouvions plus le faire dans la mesure où nous n’avons plus de créances à apporter aux factors. Pour ne rien arranger, au deuxième trimestre, nous devons payer nos charges fixes (salaires) ainsi que nos factures fournisseurs correspondant aux commandes du premier trimestre, période durant laquelle notre activité est restée soutenue. En raison de cet effet ciseau (presque plus de rentrées d’argent et beaucoup de sorties) et de perspectives sectorielles très dégradées – avec l’annulation des vols, nos clients reportent leurs commandes –, il était évident dès la fin mars que nous allions être confrontés à court terme à une crise de liquidités.
En quoi le PGE permettait-il d’y répondre ?
Soucieux de préserver notre trésorerie, nous avions entamé des discussions avec nos banques dès la fin 2019 afin de mettre en place une ligne de crédit...