Quelques semaines après Elis et Neoen, l’éditeur français de jeux vidéo vient de faire son retour sur le marché des obligations convertibles. Son émission, de 470 millions d’euros, a été assortie de conditions plus favorables qu’annoncé en raison d’une forte demande. Ces dernières se sont toutefois dégradées par rapport à celles de son précédent placement du fait de la hausse des taux.
Ubisoft vient de faire forte impression sur le marché des obligations convertibles. L’entreprise, cotée sur le compartiment A d’Euronext et dont le chiffre d’affaires s’est élevé à 2,2 milliards d’euros en 2021, a réalisé la plus grosse émission d’OCEANE de l’année, de 470 millions d’euros, assortie d’un coupon de 2,375 % et d’une maturité de six ans. « Le montant de cette opération dépasse celui du financement obtenu par Elis en septembre dernier, de 380 millions d’euros », rappelle Olivier Caseris, membre de l’équipe equity capital market de Crédit Agricole CIB. L’éditeur français de jeux vidéo avait déjà réalisé deux émissions d’OCEANE en 2016 et 2019, de respectivement 400 et 500 millions d’euros. Ses nouvelles ressources serviront à financer ses besoins généraux et à refinancer une partie de sa dette.
La taille de l’émission réalisée par Ubisoft n’explique pas à elle seule son succès. Alors que l’entreprise avait annoncé, en amont de l’opération, viser une prime de conversion de 40 à 45 % par rapport à son cours boursier de référence de 26,75 euros et un rendement compris entre 3 et 3,5 %, elle est finalement parvenue à dégager une prime plus élevée, de 47,5 %, et un rendement plus faible, de 2,75 %. « La société a pu améliorer ces termes grâce à la forte demande générée par l’émission, explique Emmanuel Pidancet, membre de l’équipe equity capital market de Crédit Agricole CIB. Les souscriptions ont émané pour moitié d’investisseurs de long terme et pour moitié...