Entre crise du marché de l’énergie et du transport, le contexte économique, renforcé par la guerre en Ukraine, est actuellement des plus complexes.
« Tous les ingrédients sont là pour remettre en cause la viabilité d’un certain nombre de projets qui pouvaient reposer sur des hypothèses de stabilité », commente Philippe Pinsolle, associé parisien chez Quinn Emanuel Urquhart & Sullivan. Dans ce cadre, l’arbitrage international a vocation à régler bon nombre de litiges résultant de ces problématiques. « En dépit d’un environnement favorable, il faut avoir conscience du fait que l’arbitrage est une institution très fragile, soumise actuellement à des pressions à la fois internes et externes », tempère l’associé. La première d’entre elles ? Le risque à venir en Europe, dans les dix ans à venir, d’un manque d’arbitres de qualité et d’expérience. « D’autre part, nous assistons aujourd’hui à des actions qui sapent les fondements de l’arbitrage international en Europe. Cela engendre par conséquent une crise de légitimité », poursuit Philippe Pinsolle. De quoi faire perdre en puissance l’Union européenne dans le paysage de l’arbitrage international, alors même qu’à l’échelle mondiale une nouvelle génération de praticiens très motivés émerge. « A Paris, nous sommes plus que jamais en concurrence avec le monde entier », conclut l’avocat.