Jusqu’à récemment, les ERP permettaient essentiellement aux directions financières de piloter l’activité de leur entreprise au quotidien et de produire des rapports sur la base de données fiables. La modernisation du cloud et l’amélioration de l’intelligence artificielle révolutionnent les usages attachés à ces solutions et ouvrent de toutes nouvelles perspectives à leurs utilisateurs.
En ce début d’année 2022, la digitalisation est plus que jamais au cœur des préoccupations des directions financières. « La pandémie de Covid-19 a clairement changé la donne, constate Maryse Lecutier, partner chez EY Consulting. Celles-ci se sont rendu compte qu’elles avaient besoin d’être mieux organisées, plus flexibles et, surtout, d’être en mesure de mieux anticiper les fluctuations de l’activité de leur entreprise. » Dans ce contexte, l’ERP, outil essentiel au pilotage de l’activité de nombreuses sociétés, focalise tout naturellement leur attention. Selon une récente étude de PwC et de la DFCG conduite auprès de 400 entreprises, 75 % des directions financières envisagent soit d’y recourir pour la première fois, soit de le faire évoluer ou de le remplacer. Le moment est particulièrement bien choisi puisque ces dernières années ont coïncidé avec l’apparition d’un certain nombre d’améliorations et d’innovations dans le domaine des progiciels de gestion intégrés, sur lesquels les éditeurs travaillaient de longue date. « La plupart des références du marché ont été mises à jour ou remplacées par de nouvelles versions, indique Gaël Espinos, associé conseil Technology chez Deloitte. Cette vague a été lancée par les grands développeurs français comme étrangers. » De fait, une dizaine de solutions dotées de modules financiers parmi les 15 les plus utilisées par les grandes entreprises, ETI et PME françaises ont fait l’objet d’un renouvellement – ou « upgrade » – depuis janvier 2020.