Biogroup-LCD a levé fin mai 406 millions d’euros sous la forme d’un prêt à terme (term loan B) et d’un crédit revolving. Cette opération lui a permis de réduire de 2 points le coût de sa dette bancaire.
Biogroup-LCD vient de boucler sa plus importante levée de dette.
La société spécialisée dans la biologie médicale, qui a réalisé environ 200 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2016, a obtenu fin mai 406 millions d’euros de crédit bancaire. Cette opération visait d’une part à doter l’entreprise de nouveaux moyens pour mener sa stratégie de croissance, notamment externe, et d’autre part à réduire ses frais financiers. «Nous avons en effet voulu profiter du contexte actuel de taux bas et de l’amélioration de notre situation financière pour refinancer un crédit syndiqué de 300 millions d’euros que nous avions mis en place en 2015», souligne Prosper Attias, directeur général de Biogroup-LCD.
Initialement, la société avait envisagé d’émettre des obligations sur le marché high yield, avant d’écarter rapidement cette idée. «Comme nous n’avions jamais réalisé d’opération sur ce marché, nous aurions non seulement dû abattre une charge de travail importante (documentation, approche des investisseurs, etc.), mais nous aurions aussi probablement dû consentir un coupon élevé et composer avec des fenêtres de marché pouvant être volatiles», explique Prosper Attias.
Biogroup-LCD a donc opté pour un term loan B, c’est-à-dire de la dette senior placée auprès d’institutionnels, et a commencé en avril à préparer l’opération avec ses conseils, Degroof Petercam et J.P. Morgan. «Après avoir obtenu une notation privée portant sur notre qualité de crédit par trois agences (voir encadré), nous avons notamment participé à un roadshow à Londres, précise Prosper Attias. Nous avons, à cette occasion, rencontré plus de 70 investisseurs potentiels (fonds de dette, banques, institutionnels, etc.).»