Connu à l’origine pour son activité de tickets-restaurants, Edenred s’est profondément transformé ces dernières années pour proposer à ses clients une vaste plateforme digitale de services et de paiements. Pour accompagner ces changements, la direction financière, dirigée par Julien Tanguy, articule son action autour de trois priorités : la gestion du cash, les investissements technologiques et la transformation de la fonction finance.
Lorsque Edenred a pris son autonomie en 2010, suite à la scission d’avec Accor, la société était spécialisée dans les services prépayés, en particulier les titres-restaurants. Elle se définit à présent comme une plateforme digitale de services et de paiements. Quelles sont les caractéristiques financières de vos activités ?
Julien Tanguy, directeur général finance d’Edenred : Le métier d’Edenred s’apparente à de la gestion de flux et plus particulièrement d’argent fléché. Globalement, nous gérons l’équivalent de 30 milliards d’euros de volume d’affaires, pour un chiffre d’affaires total de 1,6 milliard. La spécificité de la société est d’opérer sur des marchés qui présentent un fort potentiel de croissance, avec un business model fortement générateur de trésorerie. Notre développement est organique – le dernier plan à trois ans défini en 2019 fixe à 8 % la croissance du chiffre d’affaires opérationnel à données comparables, et à 10 % celle de l’Ebitda, là aussi à données comparables – mais il est également lié à notre politique d’acquisitions. Depuis 2016, nous avons procédé à des opérations significatives au Brésil, en Allemagne et aux Etats-Unis, pays où nous avons réalisé notre plus gros rachat (pour environ 600 millions de dollars) avec l’acquisition en 2018 de CSI, une fintech spécialisée dans les solutions automatisées de paiements inter-entreprises.
Nous sommes ainsi présents dans trois lignes de métiers, dont le business model est légèrement différent mais qui ont tous...