Que faut-il penser de la conférence de la Banque centrale européenne du 21 juillet, la première depuis la victoire du Brexit lors du référendum britannique ?
Celle-ci était très convenue, sinon ennuyeuse ! Sans surprise, aucune nouvelle mesure n’a été annoncée, Mario Draghi se contentant de donner rendez-vous aux opérateurs financiers le 8 septembre. A cette date, la BCE aura actualisé ses prévisions économiques et d’inflation, ce qui lui permettra d’avoir une meilleure perception de la conjoncture et des premiers effets du Brexit sur l’activité de la zone euro. Sur ce point, le président de l’institution s’est toutefois montré rassurant : selon lui, l’impact de la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne sur le PIB européen pourrait être compris dans une fourchette réduite, de - 0,2 à - 0,5 point de croissance sur trois ans. Par ailleurs, Mario Draghi a réitéré que les risques globaux étaient orientés à la baisse, même si les incertitudes relatives à la santé économique des pays émergents et la situation politique dans plusieurs Etats restaient à surveiller de près.
Mario Draghi s’est toutefois inquiété de la santé des banques européennes, alors que se profile la publication de tests de résistance par l’Autorité bancaire européenne le 29 juillet…
En effet, il a admis que la rentabilité des banques constituait un sujet de préoccupation. Pour autant, il a insisté sur le fait que le secteur bancaire affichait une réelle solidité en matière de solvabilité, le ratio de fonds propres durs (CET 1) moyen des établissements européens ayant progressé d’environ 4 points depuis 2009, à plus de 13 %. A ce jour, les inquiétudes concernent avant tout les banques italiennes, dont certaines ont des besoins de recapitalisation. Alors que le gouvernement italien et la Commission européenne s’opposent sur la méthode à employer,...