Malgré la poursuite de la crise sanitaire, le marché des fusions-acquisitions en France est resté très actif en 2021. De quoi alimenter le vivier du Club des Trente, qui s’apprête à remettre son traditionnel prix annuel.
Nathalie Lomon, présidente du Club des Trente et Jérôme Michiels, président du jury
Si, traditionnellement, le prix du Club des Trente récompense la meilleure opération financière de l’année écoulée, l’exercice a passablement été compliqué depuis deux ans par la pandémie et les confinements à répétition. Néanmoins, les directeurs financiers de grands groupes regroupés au sein de ce club se sont cette année encore prêtés à l’exercice, le résultat devant être divulgué le 15 septembre prochain.
Une poursuite des concentrations
Il est vrai que les opérations de fusions-acquisitions n’ont pas connu la crise, atteignant, avec 220 milliards d’euros, un plus haut depuis 2007. « Le volume de transactions a été impressionnant, soutenu par le rebond post-Covid, rappelle Nathalie Lomon, nouvelle présidente du Club des Trente et directrice générale adjointe finances de Seb. Les bilans des entreprises étaient très solides et elles ont pu bénéficier du soutien des marchés, ce qui a permis des opérations d’envergure. » Une demi-douzaine de dossiers ont ainsi été soumis aux membres du Club pour le M&A, une dizaine pour le financement.
Dans le domaine des fusions-acquisitions, quatre opérations ont été sélectionnées, dont deux portent sur des transactions internationales. Euronext est ainsi devenu le premier opérateur des marchés actions en Europe en remportant Borsa Italiana, tandis que Faurecia s’est renforcé dans la technologie de l’éclairage en prenant le contrôle de l’allemand Hella, la plus importante acquisition d’une société allemande par un groupe français depuis dix ans.
Deux transactions...