Dans la lignée de 2022, les montants des introductions en Bourse et des augmentations de capital se sont effondrés sur les marchés mondiaux. Comme l’Europe, la France tourne au ralenti sur les marchés actions, en dépit d’une hausse des émissions d’obligations convertibles et des placements accélérés de blocs d’actions.
Après une année 2022 en forte baisse (-32 %) comparée à l’année 2021, le marché actions français a suivi la même trajectoire avec une baisse de 40 % en valeur (-59 % par rapport à 2021). « Le bilan de l’année ressemble beaucoup à celui de 2022, mais pas nécessairement pour les mêmes raisons, commente Joëlle Assouad, chez Crédit Agricole CIB. La hausse des taux a beaucoup influencé le secteur financier cette année. » En termes de typologie, l’année 2023 a vu une forte hausse des placements accélérés de blocs d’actions (ABB) et une forte chute des augmentations de capital. Dans la lignée de l’année précédente, le montant global des introductions a quant à lui continué de dégringoler. Ces tendances se vérifient également dans les autres pays européens et dans une moindre mesure à l’échelle mondiale, bien que les Etats-Unis connaissent un léger rebond par rapport à 2022 et que le Moyen-Orient reste particulièrement dynamique avec des introductions records pour la région.
Introductions : une baisse de près de 90 %
En France, la valeur globale des introductions en Bourse a chuté de 89 % par rapport à 2022, année qui avait déjà connu un fort ralentissement de l’activité sur ce segment de marché. Les IPO françaises ont plafonné à un montant total particulièrement faible de 51 millions d’euros, très loin des 4 milliards cumulés en 2021. La plus grande opération de l’année a eu lieu au premier semestre, avec 18 millions d’euros récoltés par Florentaise, fabricant de terreaux, d’amendements et de paillages. Son cours a depuis...