Après s’être apprécié de près de 6 % depuis le début de l’année face au dollar, l’euro a légèrement reculé la semaine dernière, à la suite du relèvement du principal taux directeur de la Banque centrale américaine (à 1,115 dollar vendredi, contre 1,12 le lundi précédent). Dans ce contexte, avez-vous enregistré une hausse des demandes de couvertures de la part des entreprises ?
Sur l’euro-dollar, nous ne constatons pas d’évolution de la stratégie de couverture de nos clients. Certes, la monnaie américaine a sensiblement corrigé depuis janvier, passant de 1,046 à 1,115. Mais la volatilité reste relativement limitée (7 %, contre une moyenne historique d’environ 10 %) et la parité actuelle s’inscrit pour de nombreuses entreprises dans une zone de confort, sachant que l’euro valait plus de 1,30 dollar il y a encore trois ans. En outre, les marchés n’anticipent pas de changement notable dans les prochains mois. Même si ceux-ci avaient très tôt intégré dans les cours des aspects positifs liés à la politique de Donald Trump, l’impact baissier sur le dollar que pourrait provoquer l’absence de mesures concrètes est contrebalancé par la Fed, qui normalise progressivement sa politique monétaire. Comme les taux d’intérêt remontent aux Etats-Unis alors qu’ils demeurent stables en Europe, la mise en place de produits de couverture entraîne donc un coût de portage pour les corporates, que la plupart d’entre eux ne sont pas prêts à payer pour renforcer leur niveau de couverture.
A l’inverse, la récente perte de la majorité absolue au Parlement britannique par le Parti conservateur s’est-elle traduite par un regain d’activité en matière de produits de couverture ?
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